Norvège 2 - 1 France

1ère mi-temps :

Tactique : 4-4-2 (4-1-2-1-2)

S. Ruffier : il a eu peu d'intervention à faire mais les a bien faites.

A. Cissokho : certainement en manque de forme, il n'a pas su ou pu prendre son couloir pour centrer. Il s'est appliqué dans son travail défensif et à la relance.

P. Mexès : il manque de complémentarité avec Rami, la fameuse couverture mutuelle avait des trous. Présent dans les contacts, il a obligé l'attaquant adverse à reculer pour prendre les ballons.

A. Rami : bon jeu de tête défensif, il a manqué de précision dans son jeu offensif.

R. Fanni : plus offensif que défensif, il a pris le dessus rapidement avant que le diesel de Riise ne chauffe. Souvent à 1 contre 2, il a souvent fait le plot.

C. N'Zogbia, Y. Mvila, M. Sissoko : surtout basés sur la vitesse et le physique, ils ont assurés l’essentiel mise à part dans le repli défensif pour Sissoko : les tacles glissés en ultime recours c’est impressionnant mais c’est un aveu de faiblesse. Il leurs manque un brin de folie dans la phase offensive et ce n’est pas par manque de technique.

S. Nasri : il n’a pris aucun risque dans ses passes afin de déstabiliser la défense adverse (le manque d’appel des attaquants y est pour quelque chose), ses passes latérales ont permis à la défense de se remplacer à chaque fois. Dans ce schéma tactique il doit être en présence d’autres meneurs de jeu afin de mieux jouer.

G. Hoarau : le comparer à M. Chamakh n’est pas flatteur pour Chamakh. Il n’a pas son jeu de tête, sa vitesse et sa qualité technique. Il a souvent décroché pour toucher la balle et la remise à chaque fois en retrait sans faire ensuite la course nécessaire pour déstabiliser la défense. Est il trop lourd pour se retourner avec la balle aux pieds ?

L. Rémy : Seul vrai attaquant, il a eu une seul occasion, puis plus rien. Le manque de compétition l’a obligé à se la jouer « renard de surface », attendant la boulette adverse.

Conclusion de la 1^er mi-temps : Très belle équipe de France sur 20 minutes, le manque de concrétisation a permis aux norvégiens plus confiants de placer des contres, mettant en avant les défauts de la défense centrale. J’aimerai voir cette équipe avec 1 mois de plus...

2eme mi-temps :

Tactique : 4-5-1 (4-2-3-1) schéma avec lequel Laurent Blanc est devenu champion du Monde

S. Ruffier : une faute de main, des sorties ratées, la place de 3eme gardien va être dur à prendre.

A. Cissokho, P. Mexès, A. Rami, R. Fanni : souvent prise de vitesse, la défense à multiplier les fautes.

Y. Mvila : rien à redire

Y. Cabaye : rien à redire et c’est bon signe

L. Diarra : quel manque d’expérience pour le plus capé des bleus. Il a fait des erreurs dans le secteur de jeu qui demande le plus d’attention.

H. Ben Arfa : Le déclencheur de la déchéance. Je m’explique : suite à son but (belle frappe après un exploit personnel) le collectif a disparu, chacun voulant tiré à soi la couverture. La suite de son match ressemble aux raids de C. Ronaldo : j’élimine, j’oublie les autres et quand je suis bloqué je fais une passe à l’arrache dans le dos ou là où il n’y a personne.

J. Ménez : le parfait miroir de Ben Arfa, même attitude égocentrique.

S. Nasri : Encore plus perdu qu’en première mi-temps, il est la planche de salut de Ben Arfa et Ménez quand ceux-ci sont bloqués. Il est alors souvent à l’arrêt à force d’attendre et voit fondre sur lui les adversaires. Il s’en sort grâce à sa technique (ou son instinct de survie).

J. Briand : il est rentré trop tard pour se distinguer ou faire briller les autres.

G. Hoarau : Depuis Trézeguet personne ne reste en pointe, à croire que son fantôme rode. Sur les contres français il n’était jamais devant, souvent vers le rond central il regardait des camarades courir vers le but (Hé ! Copain attend). Il est encore tendre sur les coups de pied défensifs.

K. Benzéma : en poste de neuf il a fait des appels, il a attendu des ballons et les attend encore. En 10 il vaut un Nasri, à tester !

Conclusion de la 2eme mi-temps : Partant d’un schéma tactique plus défensif les français se sont pourtant créés plus d’occasions. Mais quand on joue à 10 contre 12 il est difficile de tenir le score. Je déplore le manque d’analyse de la part des joueurs : Ben Arfa à droite et Ménez à gauche ont souvent repiqué au centre c’est-à-dire dans la zone à forte concentration de joueur, il aurait suffit qu’ils échangent leur poste pour étirer la défense norvégienne et ainsi centrer sur Benzéma.

Laurent Blanc est confronté aux mêmes problèmes que Raymond : pas de défense centrale solide, pas de gardien rassurant sur la durée d’un match, pas de collectif en présence de certains joueurs.